PREMIER JOUR DU GRAND PRIX ENDURO EWC AMV DE FRANCE
MIKA AHOLA DÉCROCHE SA QUATRIÈME COURONNE, LUDIVINE PUY ENTRE DANS L'HISTOIRE
La pluie, Mika Ahola adore ça. Et cela tombe bien car la première manche de la Grande Finale du MAXXIS FIM ENDURO WORLD CHAMPIONSHIP est disputée ce samedi sous un véritable déluge. Dans les grandes prairies en dévers du tracé du Grand Prix AMV de France, le pilotage « coulé » de Mika AHOLA (SF-HM) est une merveille d'efficacité. Le leader de l'ENDURO 2 remporte un dixième succès cette saison et devient du même coup champion du Monde de la catégorie des 450 cc 4 temps. Comme les bons vins, Ahola se bonifie au fil des années. À 36 ans, il s'agit de sa quatrième couronne mondiale d'affilée.
Mika AHOLA: « C'était vraiment une journée difficile pour moi. J'ai fait une grosse bêtise dans l'Enduro Test où j'ai calé et perdu beaucoup de temps. Ivan Cervantes s'est rapproché, et j'ai pensé un moment que je ne terminerai pas sur le podium. Et puis les spéciales ont tourné au très glissant, j'avais l'impression de rouler sur de la glace. Cette deuxième partie de course a tourné à mon avantage. Ce soir je suis champion du monde pour la quatrième fois. C'était mon ambition d'obtenir ce titre dès aujourd'hui. Je suis vraiment comblé. »
Pour autant, l'adversaire de Mika Ahola lors de cette première journée de course n'est pas forcément celui que l'on attendait. Ivan CERVANTES (ESP-KTM), son premier poursuivant au championnat comme souvent est en retrait lorsque les appuis se font glissants. Son pilotage agressif ne suffit pas à le hisser sur le podium de l'E2, il est quatrième. C'est le régional de l'étape et chouchou du public de Noirétable, Fabien PLANET (FRA-SHE) qui crée une véritable surprise en dominant l'épreuve dès le début. Le pilote Sherco touche la victoire du bout des doigts avant de devoir abandonner sur problème électrique dans le dernier tour. Pierre-Alexandre RENET (FRA-KTM) grimpe alors à la deuxième position et reprend deux points à Thomas OLDRATI (ITA-KTM) dans la course pour le podium final du championnat.
À la veille du dénouement de toute une saison, rien n'est encore décidé en ENDURO 1. Chez les petites cylindrées, le leader Antoine MEO (FRA-HVA) et troisième du jour a grappillé deux petits points de confort à Eero REMES (SF-KTM) son dauphin, après s'être fait peur en début de journée en gravitant autour de la cinquième place. L'ultime manche du championnat décidera du sort des deux hommes. Toute la journée, le surprenant Julien GAUTHIER (FRA-HM) dirige les débats, mais à l'instar de Planet en E2, il doit abandonner sur problèmes mécaniques en fin de parcours. La victoire revient donc à Johnny AUBERT(FRA-KTM), l'un des maîtres incontestables du pilotage dans les conditions humides. Le podium de l'E1 a d'ailleurs des allures de championnat de France d'Enduro puisque le pigiste Marc GERMAIN (FRA-YAM) prend la deuxième place. Une chute dans la dernière spéciale extrême l'écarte de la victoire, il termine à 7.68 secondes d'Aubert.
C'est le titre honorifique de vice-champion du monde qui est au coeur des débats en ENDURO 3. Au terme d'une lutte sans merci, Sébastien GUILLAUME (FRA-HVA) s'impose et reprend l'avantage pour 2 points au classement général sur Simone ALBERGONI (ITA-KTM). Le Français a eu son rival italien à l'usure dans le tout dernier secteur chronométré. Seulement 8.96 secondes les séparent. David KNIGHT (KTM-UK) déjà titré depuis le dernier Grand Prix de Turquie a préféré s'arrêter après s'être légèrement blessé à la cuisse. Il devrait toutefois prendre le départ de la seconde manche.
Chez les Juniors, le nouveau champion du Monde Lorenzo SANTOLINO (ESP-KTM) a faussé compagnie à la catégorie pour se mêler aux poids lourds de l'ENDURO 2, où il prend la 11e place. En son absence, Jérémy JOLY (FRA-HM) a largement dominé la catégorie des espoirs de l'enduro, avec 1 minute 44 secondes d'avance.
Toutefois les victoires des Français Joly et Aubert ne peuvent pas rivaliser avec le sourire ému de la belle Française Ludivine PUY (FRA-GAS). En survolant ses adversaires, la pilote Gas Gas devient la première championne du Monde de l'histoire du MAXXIS FIM ENDURO WORLD CHAMPIONSHIP.
Ludivine PUY: « Je me suis vraiment préparée pour cet événement. Je dois avouer que je viens de Picardie, et le pilotage dans la boue n'a jamais été un problème pour moi. Ca fait très longtemps que je fais de la moto et c'est mon premier titre mondial. C'est une récompense pour mes parents, ma famille et mes partenaires. Je suis très fière et j'espère pouvoir garder cette plaque de numéro 1 aussi longtemps que possible. »
Il reste un titre à décerner, en ENDURO 1. Antoine MEO défendra dimanche ses 13 points d'avance sur Eero REMES à l'occasion de la seconde manche du Grand Prix AMV de France.
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