L'incontournable rendez-vous slovaque
Il faut une heure depuis Riihimäki pour rallier Helsinki et son port. Là, les ferries attendent la caravane du MAXXIS FIM WEC pour traverser la Mer Baltique et poursuivre le périple qui conduira les acteurs du World Enduro Championship à Puchov les 20 et 21 juin pour la 5e épreuve de la saison, le GRAND PRIX IRS DE SLOVAQUIE powered by CASINO BONVER. Si en tant que nation historique de l’enduro, la Slovaquie est déjà connue de tous, les stars du WEC découvriront Puchov, prononcé pouko, nouveau venu dans le paysage des organisateurs d’épreuves du Mondial. Cette ville de plus de 18 000 habitants se trouve à une dizaine de kilomètres du fief de l’enduro slovaque Povaska Bystrica, et l’Enduro Club Puchov a d’ailleurs été spécialement créé autour du Grand Prix. Les participants retrouveront quelques-uns des chemins et des secteurs chronométrés empruntés lors des éditions 2004 du WEC et 2005 des ISDE. Le tracé de 65 kilomètres sera bouclé 3,5 fois chaque jour pour un total de 227 kilomètres le samedi comme le dimanche.
« À part la spéciale extrême qui est artificielle, les pilotes vont découvrir un enduro typiquement slovaque, avec deux spéciales magnifiques, explique Giovanni Sala le FIM course inspector. La spéciale en ligne dans la forêt est très typée enduro, et la Cross Test est déjà connue de tous. Sur le sec, ce ne sera pas une course difficile, en revanche s’il pleut, elle deviendra très dure. La vie au paddock sera aussi agréable, nous serons installés dans un centre sportif, nous pourrons profiter de cette charmante petite ville, qui comme partout en Slovaquie regorge de jolies femmes. C’est toujours agréable d’aller en Slovaquie car les gens y sont passionnés de moto et sont historiquement attachés à l’enduro. Dans ce pays, notre sport est compris de tous. C’est un club jeune qui nous accueille, il n’a pas beaucoup d’expérience mais ce qui est le plus important, c’est que nous aurons affaire à des gens très motivés. »
À la veille du rendez-vous slovaque, les pilotes s’apprêtent à débuter la deuxième partie de saison après avoir disputé quatre des huit Grand Prix du calendrier international 2009. Pendant les cinq jours qui séparent la dernière épreuve finlandaise de la Slovaquie, chacun saura tirer le bilan d’un début de saison que l’on peut déjà qualifier de surprenant. En ENDURO 1, Mika AHOLA (SF-HM) fait bien plus que tenir son rang de champion du monde puisqu’il est en train de faire valoir sa classe aux yeux du monde entier. Seuls deux hommes sont parvenus à lui tenir tête. Simone ALBERGONI (ITA-KTM) lui a certes volé une victoire, mais il a montré plus récemment à Riihimäki les signes d’une certaine fatigue. En vitesse pure, Antoine MEO (FRA-HVA) est parfois plus rapide que le leader finlandais, et pour cette raison il est devenu l’une des révélations de la saison. Il lui manque juste un peu plus d’expérience et de régularité pour jouer à armes égales avec Ahola.
En ENDURO 2, la révélation s’appelle Johnny AUBERT (FRA-KTM), le seul pilote invaincu du WEC. On n’avait plus vu pareille domination depuis les belles années de Juha Salminen en 2004 et David Knight en 2006. Le Français ne connaît que les victoires avec une large avance, et pour la Slovaquie comme pour le reste du championnat, il s’est fixé de nouvelles ambitions. « Je vais aborder le Grand Prix à Puchov comme toutes les épreuves, en tachant de rouler du mieux possible. Le début de championnat n’a pas été si facile que cela pour moi, car malgré mes avances, il faut que j’essaye de rester concentré jusqu’à la fin. J’espère conserver mon titre de champion du monde. Tel que je suis parti, en gagnant 8 manches sur 8 disputées, c’est clair que j’aimerais bien gagner toutes les journées. Ce serait une bonne chose. J’espère simplement être titré avant la finale à Saint Flour, comme ça je pourrai venir sur la dernière course libéré de toute pression, avec mon bébé ».
Le rival d’Aubert, Juha SALMINEN (SF-BMW) a de son côté tenu à effacer la déception de ses premières sorties avec la BMW, et son ascension au classement est impressionnante. En gagnant une place à chaque course il ne lui reste plus qu’à tenter de déloger le Français. Le troisième phénomène de l’E2 s’appelle Bartosz OBLUCKI (POL-HVA), en pleine renaissance cette année. En voisin de la Slovaquie, le Polonais pourra en plus s’appuyer sur la présence de son compatriote et meilleur ami Taddy BLAZUSIAK (POL-KTM). Le spécialiste mondial des courses extrêmes avait marqué les esprits et les chronos pour sa première participation à un Grand Prix en Sardaigne.
En ENDURO 3, plus que le divorce semble-t-il consommé de David KNIGHT (GB-BMW) et BMW Motorrad Speedbrain, on est impressionné par le nouveau visage que nous offre Ivan CERVANTES (ESP-KTM). L’Espagnol a adapté son tempérament aux grosses cylindrées, il a glissé une pointe de calme dans sa fougue légendaire et il est devenu dominateur d’une catégorie qui ne manque pourtant pas d’adversité. Le même chemin parcouru par Oriol MENA (ESP-HSB) son compatriote chez les JUNIORS. Le plus expérimenté des moins de 23 ans devra en Slovaquie résister à la bande à Jérémy JOLY (FRA-HM), sûrement remonté après son abandon en Finlande.
Le GRAND PRIX IRS DE SLOVAQUIE powered by CASINO BONVER les 20 et 21 juin à Puchov sera également l’occasion d’assister aux deux courses dans la course qui pimentent le championnat. Jonathan MANZI (ITA-HVA) est désormais un leader confortable de la Youth Cup 125cc powered by HUSQVARNA, tandis que Mika AHOLA (SF-HM) domine le BMW MOTORRAD XTREME TEST AWARD.
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