Steven Frossard de retour en terre connue
Dans un peu plus de deux semaines maintenant (samedi 31 mai et dimanche 1 juin), les championnats du Monde de Motocross seront de retour à Saint Jean d’Angely. La catégorie MXGP (ex MX1) y tiendra évidemment la vedette, et Steven Frossard y mènera la délégation tricolore sur une piste ou il s’était imposé en 2011.
Avec pas moins de quatre catégories en lice (Europe 125, Mondial MX2, Mondial Féminin et Mondial MXGP) ce Grand Prix de France offre un programme des plus complets permettant de voir en piste à la fois le gratin Mondial, toutes catégories confondues, et les espoirs du cross en lice dans le championnat d’Europe 125.
Frossard leader tricolore
En l’absence probable de Gautier Paulin opéré il y a une dizaine de jours, c’est sur les épaules de Steven Frossard que reposeront les meilleures chances françaises. St Jean, Steven connaît bien puisqu’il s’y était imposé en 2011, dès sa première saison en 450 ; auteur d’une excellente première campagne dans cette catégorie, avec une place de vice champion du Monde et deux succès en GP (France et Suède), le Lyonnais a ensuite connu deux années noires, marquées par des petites blessures à répétition. Ne disputant que quatre courses en 2012 (dont St Jean) et pas plus en 2013, Steven a changé d’équipe cet hiver. « Yamaha et Michele Rinaldi voulaient me garder dans le team, qui a toujours été à mes côtés dans ces moments durs, mais je voulais changer d’environnement, pour essayer de me relancer. Quand tu vas de blessure en blessure tu ne sais plus trop comment faire, surtout quand ces blessures ne sont pas de ton fait, et changer d’équipe était pour moi une façon d’essayer de conjurer le sort » confie Steven, frustré de ne pas avoir obtenu ces deux dernières raisons les résultats escomptés.
Retour en vert
Après avoir fait ses débuts en GP en vert, Steven Frossard est donc revenu cet hiver chez Kawasaki, aux côtés de Gautier Paulin dans l’équipe Monster KRT. Un retour facilité par la relation nouée avec Thierry Chizat Suzzoni au moment ou celui-ci était impliqué dans la jeune équipe CLS, ou Steven fera toute sa carrière en MX2. « Nous sommes toujours restés en contact depuis cette époque, y compris quand j’étais blessé et naturellement nous nous sommes rapprochés quand j’ai envisagé de changer d’équipe » poursuit le Lyonnais, qui a entamé sa saison de la meilleure des façons avec une excellente performance au Qatar. Quatrième d’un GP remporté par son équipier Paulin, à deux points du podium, Steven avait toutes les raisons de penser que la roue avait tourné et que l’avenir allait à nouveau lui sourire. Mais une violente chute en Italie allait contrarier son début de saison.
Une remise en confiance
Glissant en début de première manche au GP d’Italie alors qu’il occupait la seconde place derrière Paulin, Steven se relevait au moment ou un autre pilote le percutait en pleine tête. KO momentanément, il était alors envoyé pour examens à l’hôpital dont il sortait le soir même. Revenu en course dès le weekend suivant en Bulgarie, ce n’est que dimanche dernier en Espagne qu’il roulait à nouveau en pleine possession de ses moyens. On pourrait presque dire que sa saison à débuté du côté de Talavera, ou Steven a raté le podium de peu (deux points, encore deux points !) mais ou il a surtout pu rouler comme il sait le faire. Troisième de la première manche et cinquième de la seconde, attaquant juste ce qu’il faut pour faire un bon résultat sans prendre de risques inutiles, Steven a passé un cap le weekend dernier. « Je suis content du résultat du weekend ; je rate le podium de deux points, mais le plus important c’est que je me sens à nouveau en confiance sur la moto, quelques semaines après cette mauvaise chute en Italie » analysait l’ancien sociétaire du MC Angérien. Autant dire qu’il arrivera à St Jean en terre connue. « J’aime bien cette piste, maintenant ce n’est pas parce que j’ai gagné là bas qu’il faut s’enflammer. C’est sûr que le public français est toujours à bloc au GP de France, c’est un plus pour nous. J’y serais en pleine possession de mes moyens, avec une moto qui ne cesse d’évoluer car le team continue toujours à travailler. »
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