Davide Borghesi : « Le début d’une histoire »
C’est peut-être le gros coup de l’année ! La firme Aprilia, pour ses débuts sur le Dakar, engage trois motos 450cc, avec des ambitions élevées d’emblée. Le leader annoncé, Francisco Lopez, compte autant sur son nouveau team que sur sa connaissance aigüe du désert d’Atacama pour tenter de s’imposer à domicile. Davide Borghesi, team manager, table plutôt sur l’édition 2011.
Comment s’est décidé l’engagement d’Aprilia sur le Dakar 2010 ?
Nous y pensons depuis plusieurs années, car c’est une discipline et une épreuve qui nous intéressent. Dans un premier temps, nous n’avions pas d’échéance, mais le changement de réglementation, qui peut nous permettre de rivaliser avec les grosses cylindrées, a tout déclenché. Il y a donc eu une anticipation, mais notre plan est maintenant de voir ce que nous pouvons faire en développant notre 450cc sur trois ans, c’est-à-dire sur les éditions 2010, 2011 et 2012.
La précipitation n’est-elle pas un risque ?
Il est certain que nous sommes de grands débutants en rallye raid. Notre petite expérience, c’est simplement d’avoir participé à deux éditions du rallye des Pharaons, et c’est assez maigre. La première mission sur le Dakar, ce sera donc d’accumuler le plus d’informations possible afin d’améliorer pour l’avenir l’organisation de l’équipe, la moto, etc.
Vous avez tout de même recruté Francisco « Chaleco » Lopez, d’ores et déjà annoncé comme un des favoris de l’édition 2010…
Notre attitude, ce sera bien sûr d’essayer de gagner, car nous avons en effet des pilotes suffisamment performants pour y arriver, avec également Gérard Farres et Paolo Ceci. Nous voulons être compétitifs, et je pense que nous le serons. Quand « Chaleco » a pris en main la moto pour la première fois, au Caire, il a immédiatement gagné la première spéciale ! Et depuis les Pharaons, nous avons fait d’autres tests, qui nous ont encore permis de l’améliorer. Mais il est tout de même plus réaliste de penser à la victoire pour 2011. Pour l’instant, nous essaierons déjà de gagner des étapes, et de bien rentrer dans ce challenge. C’est le début d’une grande histoire, et nous sommes très confiants.
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